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Mucha évolutions
Richard FERRIERE
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SZD 22 Mucha Standard

L'Aéro-Club de Pologne s'était vu confier en 1958 l'organisation des Championnats du Monde de vol à voile, le SZD se mit donc en devoir de réaliser une version modernisée du Mucha qui puisse entrer en lice dans la nouvelle catégorie dite "standard" qui apparaissait pour la première fois à ce niveau de la compétition. A cet effet Wladyslaw Nowakowski et Roman Zatwarnicki dessinèrent une nouvelle version du Mucha qui fut appelé SZD 22 ''Mucha Standard". Le prototype immatriculé SP-1748 fit son premier vol le 10 février 1958 par Adam Zientek. Ce même appareil participa aux Championnats du Monde de Lezno piloté par Adam Witek, il remporta le concours du 5 au 29 juin 1958 devant Per-Axel Persson (Suède) sur Zugvogel IV et Heinz Huth (RFA) sur Ka 6.


Le prototype du Mucha Standard présentait une dérive directement héritée du Mucha 100

Le Mucha Standard fut construit en série à partir de 1959 en trois versions successives (ZSD 22A (15 ex.), SZD 22B (40 ex.) et SZD 22C (231 ex.), qui se distinguent entre elles par des différences mineures. La version C qui est la plus connue rencontra un vif succès à l'exportation puisque 103 machines furent vendues à l'étranger entre 1960 et 1967. Parmi elles 14 le furent à l'Autriche, 22 à la Belgique et 18 à la Suisse. Un exemplaire du Mucha fut acheté par la France et vola pendant quelques années au CIC de Beynes.


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Le fuselage du Mucha Standard est réalisé suivant la technique monocoque par assemblage de panneaux de contreplaqué sur une structure légère constitués de couples ovoïdes et de lisses. La dérive vient de construction avec le fuselage; l'ensemble de la structure est marouflé. La pointe avant est constituée par une casserole en tôle emboutie vissée sur le premier couple qui sert également de support au crochet de remorquage. Le train d'atterrissage est constitué par un court patin amorti par des blocs de caoutchouc, une roue fixe semi-encastrée etplacée en arrière du centre de gravité et par une béquille d'acier protégeant l'étambot. Le poste de pilotage est recouvert par une verrière articulée derrière la tête du pilote et s'ouvrant vers le haut. Cette dernière est constituée par l'assemblage de deux panneaux de plexiglas: l'un entièrement développable fait office de pare-brise, l'autre moulé profile la tête du pilote. La voilure réalisée ent deux parties présente en plan une forme purement trapézoïdale et en section un profil évoluant du Gö 549 à l'emplanture vers un NACA M 12 au saumon. La structure de l'aile est du type bilongeron : un longeron principal du type caisson assure avec le coffrage de bord d'attaque la rigidification de l'aile en flexion et en torsion ; un longeronnet arrière réalise la rigidification des queues de nervures et le support des charnières d'ailerons. Une barre de traînée caissonnée relie en oblique, dans la zone d'emplanture, les longerons avant et arrière. Ces derniers supportent à leurs extrémités des ferrures qui s'assemblent à l'intérieur du fuselage par des axes en acier hoziontaux. Le montage des ailes et le branchement des commandes sont facilités par quatre  trappes métalliques sur les Karman de raccordement entre les ailes et le fuselage. Les aérofreins du type Schempp-Hirth, situés derrière le longeron principal, sont constitués de palettes métalliques sortant à l'intrados et à l'extrados. L'ensemble de l'aile et les ailerons sont entoilés. Les extrémités d'ailes sont protégées par des petites cloisons aérodynamiques qui servent également de protection d'intrados lorsque l'aile repose sur le sol. Le plan fixe réalisé en une seule pièce est entièrement coffré, la gouverne de profondeur est entoilée et dispose d'un compensateur aérodynamique sur sa partie gauche. La zone d'implantation de l'empennage horizontal sur le fuselage est profilé par un carénage en métal qui en reliant la poignée de manutention avec le bord d'attaque de l'empennage vertical forme une arête de dérive qui facilite les sorties de vrille.


Le poste de pilotage du Mucha Standard vu de l'avant à gauche et vu de l'arrière à droite


La verrière est articulée à l'arrière


Mucha Standard transformé en motoplaneur au moyen d'un moteur monté sur un pylône non-articulé


Solution plus radicale de motorisation, le nez est raccourci pour respecter le centrage, la verrière
est remplacée par un pare-brise, le train d'atterrissage est composé de deux roues fixées aux extrémités
d'une lame d'acier

Le Mucha Standard qui était en 1958 la machine de compétition en classe standard fut remplacée dans ce rôle à partir de 1962 par le SZD24 Foka. Il fut alors essentiellement employé comme planeur d'entraînement jusqu'à la mise en service à partir de 1966 du SZD30 Pirat beaucoup plus performant.

Caractéristiques

Envergure : 15 m
Longueur : 7 m
Surface ; 12.7 m2
Allongement : 17.6
Dièdre : 2°
Flèche : 0°
Profil : Gö 549/NACA M 12
Masse à vide : 236 kg
Masse maximum : 326 kg
Charge alaire : 25 kg/m2
Vitesse de décrochage : 59 km/h
Vitesse maxi : 250 km/h
Chute mini : 0.73 m/s à 71 km/h
Finesse maxi : 28 à 75 km/h

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