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Le Schempp-Hirth Discus de Jean Lüthi à l'échelle 1/2
contacter Jean Lüthi
Je suis entré en contact pour la première fois avec Jean Lüthi il y deux ans lorsqu'il à fait l'acquisition du logiciel Wings 2.11 dans le but de mener à bien la construction d'un Discus à l'échelle 1/2. Les dernières nouvelles et photos reçues de Genève montre que l'ambitieux projet est sur le point d'aboutir puisque l'imposant fuselage, qui en constituait la principale difficulté, est à présent terminé.


Jean Lüthi présente une de ses oeuvres majeures
 
Jean Lüthi écrit  :
" La réalisation de ce gros Discus de 7.5m d'envergure est un travail de longue haleine. Depuis le début du projet, deux ans et demi se sont passés et plusieurs centaines d'heures de travail, voire plus de mille y ont été consacrées. Pour commencer, j'ai réalisé les dessins en vue de profil et de dessus à l'échelle pour éviter au maximum les erreurs de mesure. Ensuite, j'ai utilisé votre programme pour dessiner les couples du nez à la partie concentrique de la poutre de queue, soit au total un nombre de 44 couples. Votre programme est une vraie merveille pour le calcul des couples, absolument aucune inexactitude sur les formes, sur une longueur d'environ 2 mètres. Un seul petit souci, la détermination de l'axe Yo pour l'épaisseur  maxi du fuselage, mais avec un peu de patience, on y arrive. Les couples  sont enfilés sur une barre d'acier carrée de section 40 mm, espacés de 50 mm, pour une parfaite rectitude. La partie concentrique de la poutre de queue a été réalisée en roofmat et recouverte de lames de tilleul section 5 x15 mm. Les couples ont été agrandis sur une photocopieuse, le papier est ensuite collé sur du bois aggloméré serré "MDF" d'une épaisseur de 7mm. Ils sont ensuite découpés et poncés à la forme exacte  puis enfilés sur la barre d'acier et collés. Concernant la grandeur des formes, il ne faut pas oublier de déduire l'épaisseur du coffrage, soit 5mm par demi axe.





 Les couples sont ensuite recouverts en lamellé avec des lattes de tilleul de section 15 x 5 mm taillées et ajustées. Le lattage est un travail très long et fastidieux, chaque latte est taillée et ajustée avant collage. Comme vous pouvez le constater, après un léger ponçage pour dégrossir les irrégularités, le résultat est parfait sans utilisation du mastic. Comme  déjà dit, les formes dessinées avec Wings 2 sont parfaites, et ce travail de menuiserie est un vrai régal. Le bois de tilleul a la particularité d'être dense, mais se ponce très bien, son veinage est régulier et serré reste très stable, donc travaille peu, pour éviter les déformations dues à l'humidité.



Le master brut de menuiserie
Cet ensemble est recouvert de 3 couches de tissus de verre de 163 gr par m2. Ensuite, beaucoup d'huile de coude et de persévérence pour atteindre un résultat parfait au niveau des formes et de l'état de surface.

Le master marouflé en tissu de verre et résine époxy

N'ayant jamais réalisé de moule, j'ai tenté en vain de trouver de l'aide auprès de connaisseurs, (personne n'a plus de temps à consacrer pour un projet qui n'est pas le sien) sans succès. J'ai tenté alors de continuer mon aventure seul ( on est jamais mieux servi que par soi-même).

Le master mis à plat sur un chantier pour obtenir le premier demi-moule. La planche de séparation doit s'approcher le plus près de la forme et le petit espace créé est ensuite comblé avec de la pâte à modeler (en bleu sur les photos)


on peut également remarquer les tétons de centrage ainsique les vis de serrage.

J'ai alors engagé mon épouse pour la stratification des deux demi-coquilles de cet impressionnant fuselage. Le début de la stratification, la couche noire appliquée sur le master est de la résine pour moule. Il faut laisser légèrement polymériser cette couche et une fois légèrement durcie, mais encore collante, il faut appliquer une couche d'accrochage avec un mélange résine époxy et rognures de fibres de verre. Cette couche permet de combler les défauts de surface et d'arrondir les angles avant la pose de la première strate de tissu de verre. Comme vous pouvez le constater, mon épouse fait très bien ce travail.
Ce travail pour un demi-moule débute à 5h et se termine aux environs de 23h ( au total, 16 couches de tissus sont stratifiées avec de la résine Epoxy).



Le premier demi-moule est ensuite retiré du chantier et ébavé à la scie sauteuse. Ensuite il faut renouveler la même opération pour la réalisation de la deuxième partie du moule.





Les deux demi-moules terminés !!! on respire enfin. avant démoulage, je dois dire que l'on est pas vraiment tranquille. Au cas où le moule ne s'ouvre pas et que le master ne peut être retiré, c'est l'échec et des centaines d'heures de travail anéanties, sans parler le l'aspect pécunier de la chose. Un moule de cette taille en tissus de verre et résine époxy coûte très cher.



Avant de m'attaquer à ce gros morceau, j'ai tout de même procédé à quelques essais en moulant le volet de dérive, les volets de stab ainsi que le stab. Comme c'est en forgeant que l'on devient forgeron, j'ai appris sur le tas et fait des expériences pas très concluantes sur les produits tels que les démoulants etc..Enfin, après toutes ces aventures et toujours le soutien psychologique de mon épouse, le fuselage de mon premier Discus sort enfin du moule, avec quelques défauts pour le premier au niveau du plan de joint. Le stabilisateur ainsi que la dérive sont moulés sous vide en sandwich nid d'abeille époxy, pour un résultat superbe.

Le bleu entourant la cabine du master est de la pâte à modeler pour la réalisation du cadre de verrière.

La verrière, également un gros morceau pour un planeur à cette échelle à été réalisée sur ma forme par la firme Mecaplex de Granges. Le four de la cuisinière un peu modifié sert d'étuve pour la forme de moulage de la verrière. Etuvage de 15 heures à 60° pour une résistance thermique de 140° une fois terminée. Réalisée dans un plexiglas de 2,5 mm d' épaisseur, la verrière est d'un réalisme superbe, sans aucune tortion et d'une qualité optique irréprochable ( en fait, elle a été moulée de manière artisanale comme pour les planeurs grandeurs).

La cuisinière familiale équipée pour l'étuvage de la forme de verrière  

Comme vous pouvez le constater sur les photos, il manque le principal : les ailes. Le premier vol aura lieu sur la place de Courtelary avec un pilote expérimenté au manche (Marc Hauss). "
     
Le fuselage qui fait plus de 3 mètres de long est à présent terminé. Le stabilisateur ainsi que la dérive sont moulés sous vide en sandwich nid d'abeille époxy


Une finition et un niveau de détail impressionnant. Noter la qualité optique de la verrière


La Suisse, symbole de qualité et de précision dans tous les domaines

La construction des ailes est en cours. Elles sont réalisées de manière plus classique à partir d'un noyau de roofmat coffré avec un longeron renforcé par de la fibre de carbone. Après une pause estivale bien méritée après tant d'efforts, Jean Lüthi s'est remis à la täche. Les noyaux d'ailes ont été découpés et les aérofreins à double palettes construits et puis surtout la finition du poste de pilotage a été terminée.


La construction des aérofreins d'extrados à double palettes à nécessité un soin tout particulier pour éviter les
frottements et points durs liés à la souplesse de l'aile et à la minceur du profil


La finition du poste de pilotage atteint un niveau tel qu'il est impossible de dire en regardant la photo s'il s'agit
du vrai planeur ou de sa maquette


Un tableau de bord parfait. Noter le grain du plastique du capot de la planche de bord, la qualité des instruments et notamment le compas et son miroir


Aucun commentaire n'est plus nécessaire à ce niveau


Un mail de Jean Lüthi de juillet 2006 montre l'avancement du travail, le gros oeuvre des ailes est terminé. Elles sont construites à partir de noyaux en roofmat coffrés bois. Les  aérofreins sont installés


Chaque demi-aile fait près de 3.50m d'envergure


Le fils de Jean Lüthi donne une idée  des dimensions du planeur


Les aérofreins à double palettes sont conformes à l'original et constituent un bel exercice d'ajustement
Jean Lüthi va conscrer ses vacances à la finition des ailes, il pense que le modèle en ordre de vol devrait peser au alentours de 37-39 kg. Il espère que le premier vol aura lieu à la fin de l'été ou au début de l'automne.
 D'ores et déjà, Jean Lüthi envisage de diffuser des moulages de son fuselage et il a fait fabriquer plusieurs verrières chez Mecaplex. Si donc vous êtes intéressé vous pouvez le contacter par mail

La construction du Discus est terminée...

Après 3 années de labeur et 2500 heures de travail acharné, Jean Lüthi vient de terminer son Discus à l'échelle 1/2. Finalement malgré ses 7.5m d'envergure, sa masse en ordre de vol n'est que de 39.5 kg dont 3.5 kg de lest. Reste à recevoir l'autorisation de vol des autorités aéronautiques helvètes, à trouver un remorqueur suffisamment puissant et une piste de bonnes dimensions et bien dégagée pour ne prendre aucun risque lors du premier vol. Compte tenu de l'avancement de la saison, il est probable que le premier vol n'ait lieu qu'au début du printemps. En attendant, Jean Lüthi a entrepris la construction d'une caisse de transport...








Mai 2007

Jean Lüthi, termine la construction de sa remorque de transport et  poursuit les démarches avec les autorités aéronautiques helvétique pour obtenir l'autorisation de faire voler enfin son planeur. C'est plus long que prévu et il  commence à s'impatienter...

29 Septembre 2007 :  Le Discus fait son premier vol à Courtelary

Un mail de Jean Lüthi :

Les dernières nouvelles de mon Discus.
 
Samedi passé, lors d'une rencontre remorquage à Courtelary où j'étais invité pour exposer mon modèle en statique, je n'ai pas résisté à la tentation.
Une météo pas trop mauvaise, malgré un peu de vent dans l'axe de la piste, un gazon bien tondu, un dégagement sur une longueur suffisante pour faire
un saut de puce. En bref, tous les facteurs réunis pour mettre ce bel oiseau dans son élément après une si longue attente.
Ah j'oubliais, il fallait encore un très bon pilote pour prendre la responsabilité de ce premier vol. Et en plus il était présent ce jour là, Stéphane Drand, qui avec
son calme et ses capacités de pilotage a fini de me convaincre de franchir le pas.
Nous décidons d'aligner le Discus derrière le remorqueur à l'extrémité de la piste longue d'environ 1300 mètre, de le faire décoller à environ deux mètres du sol et de le laisser filer droit.
Après un roulage de 40 mètres environ le Discus prend l'air derrière son remorqueur, monte à environ trois mètres. Le pilote largue et le Discus avale un bon bout de piste avant de se poser doucement sur la piste.
Un deuxième essai est fait un peu plus tard, un peu plus haut cette fois, à une dixaine de mètres. La montée se fait de manière très douce. La bête est très stable et les réactions des commandes sont saines. Stéphane doit se faire violence pour actionner le crochet de remorquage pour larguer tant le planeur ne demande qu'une chose, monter en altitude et effectuer son premier vrai vol.
Malheureusement, les homologations ne sont pas encore entièrement terminées et, pour ne pas prendre de risque, il en est ainsi.
Ces deux premiers essais sont vraiment prometteurs, le planeur est bien centré, les trajectoires sont nettes, aucun trim à retoucher, les calages paraissent corrects.
L'assiette en vol est vraiment réaliste et la finesse est incroyable, au deuxième vol, depuis le point de décollage à l'arrêt, il a traversé presque toute la piste.
Après toutes ces heures de travail, c'est vraiment une incroyable récompense de voir ce planeur évoluer.
 
Je vous tiendrai au courant dès que possible de l'évolution et du premier vrai vol.

cliquer pour voir l'image en grand format
20 novembre 2007
Un mail de Jean Lüthi :
ENFIN  c'est fait, mon Discus est homologué et certifié...
 
J'ai effectué aujourd'hui le dernier test complet de solidité et de construction.
Je vous joint des photos des essais de charge des ailes qui doivent résistrer à 5G.
C'est au total 122 kg qui sont répartis sur toute l'envergure ...
Chaque aile fléchit de 24 cm sur l'envergure avec un poids de 61 kg. Comme vous pouvez le voir, ça plie, mais ne casse pas.
Une fois déchargées, une mesure est faite du sol au saumon pour voir si une déformation a eu lieu.
Le planeur a été malmené pendant environ deux heures, test effort des gouvernes, collages en général, solidité de la clé de fixation du stab, rigidité du pied de dérive, et j'en passe.
Je comprends que la sécurité est une chose importante, mais j'ai eu bien peur à plusieurs reprises que quelque chose casse.
Mais bon, c'est fait.
Dans un délai d'environ 2 à 3 semaines, je recevrai la documentation définitive et le premier vol pourra être organisé.




2008, la première saison de vol du Discus

Un mail de Jean Lüthi :

Le planeur a à son actif actuellement 11 vols pour une durée totale de 2h 30 min.

Depuis le premier vol, j’ai apporté les modifications suivantes :

- Ajout d’un amortisseur de train rentrant pour durcir l’amortissement.

- Remplacement des aérofreins qui se faisaient aspirer par la dépression de l’extrados.

Je les ai remplacé par des aérofreins du commerce verrouillés en position basse.

- Le centrage a été affiné, j’ai retiré pour l’instant 600 grammes de plomb afin de reculer le centre de gravité.

Avec ces derniers réglages, le planeur devient de plus en plus agréable à piloter. Les spirales sont d’un réalisme saisissant, les prises de badin pour des passages à basse altitude se font à une grande vitesse et la restitution due à la masse du planeur est étonnante.












La mise au point du Discus de Jean Lüthi est pratiquement terminée. Après avoir confié les essais en vol à un pilote expérimenté dans le pilotage des grandes machines, Jean  Lüthi a pris en main son planeur et semble tout a fait satisfait des sensations qu'il éprouve à ses commandes. Par ailleurs, il a tiré quelques fuselages à partir de son moule et il possède aussi quelques verrières. Si certains sont intéressés pour se lancer dans l'aventure d'un gros et grand planeur de très grandes performances, vous pouvez contacter Jean Lüthi par mail à partir du lien situé en haut de la page.


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